A test és az érzékek Alexandre Hardy két drámaszövegében
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L’oeuvre dramatique d’Alexandre Hardy ne se distingue pas seulement par son rôle (esthétiquement et chronologiquement évident) de »pont« entre le théâtre de la renaissance et celui du classicisme. Elle se distingue en affichant un intérêt particulier à tout ce qui relève directement du corps en tant que problématique ou en tant que motivation.
En me concentrant sur deux textes dramatiques de Hardy (notamment, Scédase ou l’hospitalité violée et La force du sang) qui ont pour sujet des viols et des meurtres, j’examine le corps en tant que foyer de diverses tendances textuelles qui mènent toutes vers une incarnation scénique peu commune. Je procède par un inventaire minutieux des lieux textuels d’où le corps tirait une importance quelconque. J’essaie de »lire« en n’ajoutant au texte rien qui se trouverait »au-delà« de lui, tout en considérant quand même sa dimension scénique, en examinant par exemple les didascalies relatives au
corps.
L’intérêt principal de ce travail est de mettre en valeur le corps en tant que clef véritable pour la compréhension de la »malséance« de ce théâtre. Hardy s’intéresse à la façon dont la passion (d’amour ou de pouvoir) provoque des changements intra- et interpersonnels. Cependant, il n’a pas l’intention de formuler un jugement moral explicite sur les actes même criminels engendrés par cette passion. Ce manque de l’intention didactique rend le corps proie au désir, et ce désir anime l’écriture dramatique de Hardy. Le corps se construit par et en dedans du texte, selon une idéologie de »subir«, d’être »porteur de traces«, comme une masse, un support matériel passif. Il revendique une incarnation radicalement »réelle« (des femmes effectivement violées sur scène). Si réelle qu’elle se fait bannie de la scène classiciste au nom de la bienséance.